Si le Banquet du livre existe, c’est pour des moments tels que celui-ci. Un moment de temps suspendu qui n’a pas échappé à l’œil d’Idriss, quand le vent marque la pause pour laisser place au souffle de la parole.
La parole, c’est celle, pénétrante, poétique, de Marielle Macé qui s’élève pour dénoncer « la sauvagerie du capital où les pollutions font leur chemin vers les poumons les plus pauvres » et réclamer à cor mais sans cri « un droit universel à la vie respirable ».
Il n’est pas nécessaire de hurler pour se faire entendre. Juste poser sa voix. Et offrir au public du Banquet une stase sous cette halle qui, comme la parole poétique, doit impérativement devenir une zone à défendre dans le brouhaha du monde.
photo Idriss Bigou-Gilles