François Bon est archéologue, professeur en archéologie préhistorique à l’université Toulouse Jean-Jaurès. Ses travaux portent principalement sur le Paléolithique supérieur européen, le Middle et le Late Stone Age africain ainsi que l’histoire de la Préhistoire. En 2009, il publiait Préhistoire, la fabrique de l’homme aux éditions du Seuil. Un ouvrage qui fait date et dans lequel il s’efforce de montrer en quoi le monde préhistorique participe de la réflexion générale et contemporaine sur la définition d’une société humaine.
La préhistoire est une discipline somme toute récente puisque son origine remonte à la deuxième moitié du XIXe siècle. Pourquoi une reconnaissance si tardive ?
La préhistoire, en effet, est une discipline jeune du point de vue de sa reconnaissance comme science qui se situe autour de 1860. Mais cette reconnaissance officielle intervient au terme d’un long processus de germination. Il faut remonter jusqu’au XVIe siècle, au moment où commencent à se développer les sciences naturelles telles que la zoologie, la minéralogie, la botanique qui répondent à une volonté de décrire le monde. Au XVIIIe siècle, la question de l’épaisseur temporelle des phénomènes apparaît comme une perspective possible. Entre 1790 et 1850, on commence à théoriser cette épaisseur temporelle de la terre et des populations qui l’habitent. C’est à ce moment-là que naît la paléontologie. Suivent deux décennies cruciales que sont les années 1850 et 1860 au cours desquelles la Préhistoire devient un véritable objet de recherche. Les savants issus d’autres disciplines qui vont s’y intéresser seront les premiers préhistoriens. Ce processus est hérité des traditions naturalistes. Mais parallèlement, un autre mouvement scientifique se développe au XIXe siècle dans le champ historique : celui des « antiquaires » – les spécialistes de l’Antiquité et non les vendeurs de breloques ! – qui commencent à s’interroger sur ce qui existait potentiellement avant les grandes civilisations dont la plus ancienne connue est l’Egypte. La rencontre des naturalistes d’un côté et des « antiquaires » de l’autre s’opère dans les années 1860. Le concept de préhistoire est inventé.
Y a-t-il un acte fondateur ?
Il faut ajouter à ce processus de fondation des découvertes qui sont autant d’accélérateurs. Par exemple : Néandertal, 1856. Cro-Magnon, 1868. Mais pour que Néandertal prenne la place qu’il va occuper dans le champ des recherches, encore faut-il qu’existent des écoles intellectuelles prêtes à le recevoir. Des néandertaliens découverts par des ouvriers dans des grottes, il y en a sûrement bien avant le XIXe siècle mais ils finissaient alors dans les remblais ! Pour qu’en 1856, des ouvriers au fond d’une vallée, en Allemagne, croyant trouver quelque chose de suffisamment intéressant, le remette au professeur d’histoire naturelle du secteur, lequel va identifier qu’il ne s’agit pas d’un ours mais d’un être humain et le confier à son tour à un professeur de l’université voisine, il faut que des gens soient prêts à accueillir cette découverte et s’y pencher. Quarante ans auparavant, Néandertal aurait probablement fini au fond d’un trou.
L’évolution de la préhistoire en tant que science est affaire de générations. Parmi les pionniers, vous citez Edouard Lartet. En quoi son apport est-il décisif ?
Edouard Lartet (1801-1871), c’est la génération des pionniers. Il commence à s’intéresser à la paléontologie autour de 1830. Il va alors avoir 30 ans. A ce moment-là, il n’a aucune idée de la préhistoire. Mais il fait partie de ceux qui l’ont inventée puisque leurs découvertes paléontologiques ont emmené ces chercheurs à se poser la question de l’ancienneté de l’homme. Lartet n’est pas le seul mais il est important en tant que paléontologue reconnu. Lorsque, auréolé de son autorité intellectuelle et scientifique, il affirme en 1860 l’ancienneté de l’homme, il convainc l’Académie des sciences française.
Puis vient Gabriel de Mortillet…
C’est la génération qui suit. Gabriel de Mortillet (1821-1898) commence à s’intéresser à la question de l’ancienneté de l’homme vers 1850 et il comprend l’importance de la science en train de s’inventer. Avec l’énergie qui est la sienne et le soutien de ses réseaux, il va contribuer à institutionnaliser la discipline préhistorique. Dans les années 1860-1870, il organise les premiers congrès et donne les premiers cours d’archéologie préhistorique ; il crée la galerie consacrée à la préhistoire dans le tout nouveau musée des antiquités nationales à Saint-Germain-en-Laye ; il fonde Matériaux pour l’histoire positive et philosophique de l’homme, la toute première revue de préhistoire qui deviendra par la suite Matériaux pour l’histoire naturelle et primitive de l’homme. Il accomplit tout ce travail avec son orientation idéologique. Mortillet est athée. Il aborde la préhistoire comme un instrument de nature à nourrir sa réflexion sur le développement matérialiste de la vie sur terre et de l’homme dans son milieu. Il en fait un combat contre la religion. Il baigne dans l’idéologie du progrès. C’est un évolutionniste radical. Ce faisant, il bâtit parmi les premières chronologies de la Préhistoire basées sur l’évolution des instruments en pierre à l’aune de la notion de progrès. De fait, il inscrit l’humanité de son temps dans la suite logique d’un progrès qui, selon lui, remonte aux prémices de l’humanité très ancienne.
Après l’athée, vient le religieux : quel rôle a joué l’abbé Breuil dans l’invention de la préhistoire ?
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la préhistoire au XIXe siècle est aussi inventée par des hommes d’église. A cette époque, certains ecclésiastiques dans l’église catholique sont prêts à se poser la question de l’origine de l’homme. On voit donc des abbés s’impliquer dans la recherche dès que la préhistoire est portée sur les fonds baptismaux. Henri Breuil (1877-1961) fait partie de ceux-là. C’est encore la génération d’après Lartet et Mortillet. Il n’a connu ni l’un ni l’autre. Il s’affirme au tout début du XXe siècle avec le débat sur la spiritualité de l’homme préhistorique car il est associé à la découverte des premières grottes ornées identifiées comme telles. Et il participe d’un mouvement scientifique hérité d’un de ses mentors, Edouard Piette, qui promeut une approche stratigraphique et géologique des terrains. Il considère que le document stratigraphique constitué des levées très précises de l’empilement des couches sur un site prime sur l’idéologie du progrès. Breuil bâtit en partie son école de pensée sur une critique de celle de Mortillet. Il considérait que Mortillet bâtissait des chronologies selon des présupposés théoriques alors que lui pense qu’il faut partir du terrain, l’analyser, l’accepter tel qu’il est pour comprendre l’évolution des comportements humains. Ce faisant, il établit le modèle de construction chronologique toujours en vigueur aujourd’hui.
« Un projet d’anthropologie totale »
Il est une spécificité propre à la préhistoire : sa pluridisciplinarité. Tout se passe comme si elle ne pouvait se développer seule, dans son coin. Pourquoi ?
Au XIXe siècle, se fonde un projet d’anthropologie totale. Il s’agit d’aborder l’homme dans sa dimension comportementale et biologique dans le temps et dans l’espace. Participent à ce projet des disciplines telles que l’ethnologie, la paléontologie humaine et autres… Au fil du XXe siècle, ces disciplines vont construire leurs propres objets d’étude et acquérir une autonomie. Pas la préhistoire qui, elle, demeure un lieu de rencontre et de dialogue. C’est par définition une science humaine puisqu’elle parle des comportements humains mais elle ne peut pas se passer de questionner l’évolution biologique de l’homme, de se rapprocher des géologues qui travaillent sur l’évolution de la terre etc. La préhistoire est restée une sorte de sport complet où le préhistorien, même s’il est ancré dans les sciences humaines, est obligé d’avoir un pied dans les sciences de la terre, un autre dans les sciences de la vie. Dans les laboratoires de préhistoire aujourd’hui, on côtoie des collègues aux parcours de formation très différents les uns des autres. La difficulté de la préhistoire est d’être capable de continuer à nourrir ce dialogue entre des sciences qui relèvent de champs disciplinaires variés.
Autre figure marquante de l’histoire de la préhistoire : André Leroi-Gourhan. Et pourtant, à l’origine, il n’est pas préhistorien mais ethnologue…
En fait, André Leroi-Gourhan, qui va marquer de son empreinte toute la deuxième moitié du XXe siècle, est un drôle d’ethnologue ! Il s’intéresse à la culture matérielle, aux techniques, aux objets, ce qui n’est pas le cas de tous les ethnologues de son époque. Et il s’intéresse aussi beaucoup aux sciences naturelles. Il écrit par exemple une thèse de paléontologie sur l’équilibre du crâne des mammifères au quaternaire. Dans les années 50, il crée un système inspiré du structuralisme qui sera fondateur de la préhistoire moderne. Il est le dernier d’une génération d’anthropologues qui n’existait déjà plus à son époque, c’est-à-dire quelqu’un capable de s’intéresser à la linguistique, à l’ethnologie, à la paléontologie et à la préhistoire. Et il est aussi le premier dans sa façon de reformuler les questions posées aux études préhistoriques en s’intéressant notamment à celle des comportements.
Dans votre ouvrage, vous mentionnez aussi la sociologie comme discipline intervenant dans le champ de la préhistoire. A quelle fin ?
Pour être tout à fait franc, il faut parler de sociologie… sans sociologue. A ma connaissance, je ne crois pas que les enseignements de sociologie aujourd’hui intègrent la préhistoire. J’ai utilisé ce terme pour dire que depuis trente, quarante ans, la préhistoire a commencé à s’intéresser aux structurations des sociétés. De fait, c’est elle qui s’est emparée de questions de sociologie : sociologie des générations, sociologie du genre, division des tâches, hiérarchies etc.
« L’humanité est le fruit de migrations et de métissages »
Forte de cette dynamique pluridisciplinaire, en quoi la préhistoire peut-elle être utile pour penser le monde contemporain ?
Tout travail scientifique sur le passé entre en résonance avec des problématiques contemporaines. Pourquoi aujourd’hui les gens se passionnent-ils autant pour la Préhistoire ? Pourquoi la découverte d’un nouveau fossile humain fait-elle couramment la une des grands journaux nationaux ? Pourquoi les répliques de Chauvet ou de Lascaux attirent-elles des milliers et des milliers de visiteurs ? Ces sites sont devenus des lieux de culture populaire au sens noble du terme. La Préhistoire a indéniablement pris place dans l’imaginaire contemporain. Nous, préhistoriens, devons nous demander pourquoi la Préhistoire est reçue de cette manière et en quoi cette réception nous oblige quand il s’agit de répondre à la question qui taraude les gens : d’où venons-nous ? Depuis quand l’homme est-il homme ? Depuis quand les humanités, dans leur diversité, ont développé des comportements universels ? Ou encore une interrogation existentielle : depuis quand l’homme a-t-il conscience de la mort ? C’est une question que chacun se pose individuellement, qui se pose aussi à une échelle collective et que la préhistoire se doit de prendre en charge. De même la naissance d’une pensée symbolique, l’origine du langage… ce sont des questions d’ordre philosophique qui entrent en résonance avec la façon dont les sociétés contemporaines les considèrent. Le préhistorien est aussi amené à avoir un rôle politique plus direct. Il y a des régions dans le monde – l’Australie, le Canada, l’Amérique du Nord en général, certaines parties de l’Afrique – où des populations sont considérées, sans les discréditer, comme vivant encore dans des traditions préhistoriques. Par exemple, les aborigènes d’Australie estiment, à bon droit, qu’ils sont les détenteurs d’une tradition qui remonte à plusieurs milliers d’années et qui puise ses racines dans la Préhistoire. Or ils sont des acteurs du monde contemporain. Faire un cours sur la Préhistoire en Europe, en Australie, au Canada ou en Afrique du Sud, ce n’est pas du tout la même chose. Au Canada ou en Afrique du Sud, on sait que l’on s’adresse à des gens qui peuvent se revendiquer, de par leur ascendance, de racines préhistoriques. Dans ce cas, la présence de la Préhistoire dans le contemporain revêt une dimension politique. Dans ces pays, des populations peuvent vous faire remarquer que vous fouillez un passé qui leur appartient en propre. Ce qui n’est pas le cas en Europe où vous pouvez fouiller un site vieux de 30 000 ans sans risquer que quelqu’un vous dise « attention, c’est la tombe de mon aïeul ! ». Cet aïeul, c’est celui de tous car, la protohistoire et l’histoire ayant recouvert notre passé le plus lointain, la préhistoire est devenue universelle. En résumé, la préhistoire pose des questions philosophiques d’une portée universelle, mais elle pose aussi des questions politiques qui ont une portée relative aux identités locales des différents représentants de notre humanité contemporaine.
Il est un phénomène comportemental de l’homme omniprésent dans les études préhistoriques et qui, pour le coup, est d’une actualité brûlante : celui des migrations. Que nous dit la préhistoire à ce sujet ?
Ce n’est pas faire œuvre de militantisme que de le dire car c’est ce que nous constatons dans nos recherches : l’humanité telle que nous la connaissons aujourd’hui est le fruit de migrations, de métissages, de rencontres et de mélanges sur des milliers et des milliers d’années. L’idée qu’il existerait des populations natives pures dans telle ou telle partie du monde et qui vivraient là depuis des temps immémoriaux sans jamais avoir bougé est complètement fausse. La réalité est que les populations humaines n’ont jamais cessé de se déplacer. Prenons un exemple très concret : nous, les sapiens, à savoir toute l’humanité actuelle, sommes issus de souche africaine. Or nous le savons grâce à la paléogénétique : les populations sapiens d’origine africaine se sont mélangées avec des populations qui étaient là avant leur arrivée et qui étaient elle-même le fruit de migrations plus anciennes encore. Il s’est produit, à certaines périodes, des vagues de sortie d’Afrique puis de retour et tous ces mouvements ont généré des mélanges dont nous sommes objectivement les héritiers directs. Le thème de la migration est intimement lié à la dynamique même de l’humanité depuis très très longtemps. Il faut bien comprendre que les populations dont nous parlons sont nomades. Elles se déplacent et l’on observe dans l’histoire de l’humanité une tendance au développement de parcours de nomadisme sur des territoires de plus en plus vastes. Les territorialités, qui nous apparaissent aujourd’hui normales parce que tel est notre monde contemporain où les populations sont assignées à des territoires et où ceux qui se déplacent ou sont déplacés ne sont pas considérés comme la norme, ces territorialités sont des formes très récentes de notre histoire. Pendant des millions d’années, l’homme a d’abord été quelqu’un qui se déplace.
La préhistoire étudie également les relations de l’homme et de son milieu. Que nous apprend-elle sur notre faculté d’adaptation aux variations climatiques qui ont existé de tout temps sur la planète ?
Les préhistoriens peuvent avoir des sensibilités très diverses par rapport à la question des changements climatiques et des crises environnementales mais tous s’accordent sur un point : pour bien comprendre un comportement humain, encore faut-il le replacer dans son environnement. Or cet environnement a beaucoup changé au cours du temps. Sur les deux derniers millions d’années, la terre a plutôt connu des phénomènes de glaciations entrecoupés par des phases interglaciaires. Ces changements ont libéré des espaces, en ont fermé d’autres, ont créé des frontières naturelles qui ont refaçonné assez fortement la géographie du monde. Notre travail à l’échelle macro est de cartographier ces variations géographiques afin d’avoir une vision globale de l’évolution des espaces accessibles et des voies de communication. A l’échelle plus réduite d’un site qu’on fouille, il s’agit de replacer les humains dans le territoire de leur temps à partir de quoi on recherche quel type de ressource était à leur disposition : la faune qu’ils pouvaient chasser, la couverture végétale etc. C’est seulement à partir de la connaissance du milieu dans lequel ils évoluent que l’on peut appréhender leurs modes de vie. L’homme a depuis très longtemps manifesté une grande capacité d’adaptation. L’humanité est l’héritière de ces millénaires d’élaboration de solutions techniques lui permettant de s’adapter à des environnements très différents les uns des autres. Il ne faudrait pas pour autant en conclure que l’homme continuera de s’adapter quoi qu’il se passe. Nous vivons en ce moment des transformations environnementales très fortes. Je ne suis pas certain que le passé que j’étudie puisse servir de modèle pour penser l’avenir.
Préhistoire – histoire : « une fausse question… »
L’objet d’étude de votre livre est, je vous cite, « l’émergence des sociétés modernes couramment associées à Homo Sapiens ». Qu’en est-il, de ce moment de l’humanité où disparaîtrait un homme fossile – « un être dont la biologie et les comportements sont par essence révolus » – au profit d’un homme primitif « au sens de premier, c’est-à-dire fondateur de facultés universelles et d’orientations comportementales dont nous serions les héritiers » ?
Sur un plan strictement scientifique, je vois plutôt l’histoire de l’humanité inscrite dans un continuum et je ne situe pas très bien le moment où on en aurait fini avec une humanité fossile pour entrer dans une humanité primitive. Une des questions que l’on assigne à la préhistoire est : depuis quand les humanités actuelles, dans toute leur diversité, ont-elles en commun des universaux qui les fondent en tant qu’humanité ? Depuis quand des éléments comme la pensée symbolique, le langage, les expressions artistiques qui sont des universaux de l’humanité existent-ils ? Les dates varient selon les régions du monde. Depuis 50 000 ans, nous sommes face à des humanités « premières » de type homo sapiens qui maîtrisent ces éléments. Par contre lorsqu’on se trouve face à des formes plus anciennes d’homo sapiens ou face à des néandertaliens, il s’agit de déterminer le moment où se mettent en place les ingrédients qui vont fonder l’humanité dans sa dimension universelle.
Un mot revient souvent dans votre texte, celui d’irréversibilité : il y aurait donc un moment de l’évolution où il n’est plus possible à l’homme de faire marche arrière ?
En préhistoire, nous avons tendance à rechercher la première apparition d’un phénomène. Je crois tout aussi important de fixer dans le temps le moment où un phénomène devient irréversible. La question est : sommes-nous capables, en tant que préhistoriens, de tracer dans le temps la frontière à partir de laquelle nous considérons que l’humanité a atteint des seuils d’irréversibilité, à partir de quoi par exemple elle va se reconnaître dans sa capacité à forger une pensée symbolique sans aucun retour en arrière possible ?
Il semble que plus on avance dans la connaissance de l’homme dit préhistorique, plus se fragilise la frontière entre Préhistoire et histoire. A quel moment, vous, préhistoriens, accordez-vous à l’homme son billet pour entrer dans l’histoire ?
Il y a beaucoup de travaux en ce moment sur la relation entre la période préhistorique et l’histoire. A mon sens, c’est un peu une fausse question. Par définition, l’entrée dans l’histoire, c’est le moment où nous, contemporains, sommes capables de raconter ce qu’il s’est passé il y a dix mille, cent mille ans, dix millions d’années. Et c’est déjà de l’histoire !
recueilli par Serge Bonnery
Repères bibliographiques
Outre ses publications savantes dans des revues spécialisées, François Bon a notamment publié :
L’Aurignacien entre mers et océan (réflexion sur l’unité des phases anciennes de l’Aurignacien dans le Sud de la France. Société préhistorique française, 2002.
Vol de vaches à Christol Cave, histoire critique d’une image rupestre en Afrique du Sud (en collaboration avec J.-L. Le Quellec et F.-X. Fauvelle-Aymar). Publications de la Sorbonne, 2009.
Préhistoire, la fabrique de l’homme. Editions du Seuil, 2009.
Le museum de Toulouse et l’invention de la préhistoire (en collaboration avec S. Dubois et D. Labails). Editions du Museum de Toulouse, 2010.
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Parcours Tautavel : le programme de vendredi
- 10 h : départ en bus de l’abbaye (bus et pique-nique payants, inscription obligatoire, 53 places disponibles).
- 11 h 30 : Comme une comète des étincelles, conférence d’Alice Carabédian au Palais des congrès (accès libre et gratuit).
- 14 h 30 : visite du musée et des réserves du Centre européen de la Préhistoire (accès gratuit pour les personnes venues en bus, les personnes munies d’un pass intégral Banquet ; tarif d’entrée au musée de la Préhistoire pour les autres).
- 14 h 30 : cinéma avec #Inminimismaxima de Pierre Gaignard et Laura Haby ; Sibérie, les aventuriers de l’âge perdu de Barbara Lohr. Au Palais des congrès (accès gratuit dans la limite des places disponibles).
- 18 h : retour à Lagrasse.
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A lire demain : Fouiller à Tautavel avec Christian Perrenoud, responsable des fouilles à la Caune de l’Arago.